Anne-Marie Le Roueil, une amie qui vous veut du bien
Editorial de Pierre Dalstein
Mme Le Roueil,
une amie qui vous veut du bien
Anne-Marie Le Roueil est présidente du SNPCC, un syndicat professionnel d’éleveurs de chiens et accessoirement de chats. Elle s’est autoproclamée « protectrice » de tous les types d’éleveurs d’animaux familiers et « accessoirement » des toiletteurs et autres services aux animaux.
Il est de commune notoriété que les compétences de son organisation (le SNPCC) ne concernent que la gent canine et éventuellement, quelques félins. A ce titre, il ne peut prétendre à aucune représentativité dans la mesure où : la F.N.S.E.A, la Confédération Paysanne et la Coordination Rurale, sont seules habilités à défendre les intérêts des éleveurs.
Pour exister, elle a adhéré à la CNAMS, confédération des métiers et services de l'artisanat. Au sein de cette organisation, elle a rencontré des fleuristes. Ces derniers, profitant de l’aubaine, ont instrumentalisé le SNPCC afin de déstabiliser le PRODAF, qui était à l’époque la seule organisation unitaire et représentative des métiers de l'animalerie. C’est donc tout naturellement, que Mme Le Roueil profitant de la discorde qui opposait fleuristes et animaliers au sein de leur convention collective, s’est « incrustée », prétextant avoir de nombreux adhérents toiletteurs canins, ce qui reste à prouver. Personne n’est dupe, s’il y a des entreprises qui pratiquent le toilettage comme principale activité, parmi les « disciples roueilliens », il est aisé les compter sur les doigts d’une main.
A force de roueries elle a laborieusement réussi à s’y faire reconnaitre par les pouvoirs publics… Elle doit ce succès injustifié au soutien inconditionnel et à peine dissimulé des fleuristes, ravis de jouer un mauvais tour aux animaliers.
Le calcul mal intentionné de la FNFF (Fédération de fleuristes devenue depuis FFAF) était de diminuer les subventions du syndicat des animaleries, afin de s’en réattribuer subrepticement une partie. Il n’en reste pas moins qu’une substantielle manne attribuée au SNPCC. Cette « manne » représente tout même plus de 30.000 € par an, somme payée, de facto, par les toiletteurs, y compris ceux que ne soutient pas ce syndicat ou ceux qui font confiance à d'autres organisations professionnelles !!!
Aujourd’hui plus personne ne défend les intérêts des toiletteurs dans leur propre convention collective. Toutes les actions et autres interventions du SNPCC visent à assujettir les activités de toilettage canin aux éleveurs. Mme Le Roueil poignarde les toiletteurs qu’elle est censée défendre.
Elle pense travailler au profit des éleveurs. C’est une stratégie autodestructrice, car lorsque le métier de toiletteur sera complètement dévalorisé… les éleveurs n’auront plus aucun intérêt à s’en attribuer les compétences.
Mme Le Roueil a plus d’un mauvais coup à son actif. Nous avions déjà pu déjà le constater. En effets, certains de ses adhérents éleveurs canins, étaient en dissidence de la direction du SNPCC : ils avaient osé demander des comptes quant à l’utilisation des fonds, se rendant ainsi coupable du « crime de lèse-majesté ». A l’assemblée générale suivante, ils s’étaient faits, purement et simplement, « débarquer ».
-
Bien qu’elle n’ait que peu de compétences en la matière, Mme Le Roueil, sait ce qui est bon pour les toiletteurs.
C’est sans doute pour cela que dès son « intronisation » au sein de la convention collective des fleuristes et des animaliers, elle n’a eu de cesse de tenter de détruire les titres professionnels des toiletteurs pour imposer les siens.
Elle y est partiellement arrivée puisqu’aujourd’hui il y a deux formations de toiletteurs canins qui se font concurrence, celle contrôlée par les éleveurs et celle, historique, pilotée par les toiletteurs eux-mêmes.
Ceci est préjudiciable pour la profession, le niveau de la formation gérée par les éleveurs est peu élevé sur le plan technique. Les professionnels compétents se gaussent du peu de capacités de ces jeunes diplômés. Ils disent ne pas craindre la concurrence de ces derniers car ce n’est pas avec leur certificat de « tondeur de chiens », qu’ils seront capables de travailler correctement.
Le résultat n’en pas moins que, par son activisme nuisible, Mme Le Roueil tire vers le bas le niveau de compétence de la profession.
Elle ne jure que par l’élevage canin. Elle considère le toilettage comme une activité annexe de l’élevage ; pour elle, un toiletteur qui exerce son activité est potentiellement un concurrent pour les éleveurs.
-
Pendant la séquence du premier confinement, le « SYNAPSES » veillait au grain. Nous avons dès le début expliqué à nos adhérents, après une analyse consciencieuse des textes officiels, que les salons de toilettage peuvent rester ouverts :
- dans la mesure où ils ne sont pas ouverts au public, s’ils réceptionnent les animaux à toiletter devant leur magasin un peu comme dans une sorte de « click and collect » ;
- ou bien, s’ils vendent de la nourriture ou des accessoires pour les animaux domestiques, puisque cela figure dans la liste des produits « essentiels » ;
Pour ce faire avons mis à la disposition de tous les professionnels intéressés, qu'ils soient adhérents du syndicat ou non, une documentation et une signalétique appropriées.
Luc Ladonne n’a eu de cesse de ferrailler avec les différentes administrations, tant au niveau national que départemental, afin de faire valoir cette lecture des textes.
Mme Le Roueil a développé alors des argumentaires malveillants, afin que les toiletteurs ne puissent continuer à travailler.
Grâce à la ténacité qui caractérise l’action syndicale de M. Ladonne pour défendre ses ressortissants, la lecture du SYNAPSES a prévalu. Aujourd’hui c’est notre interprétation des textes qui s’avère être la bonne. Et… victoire ! Les toiletteurs continuent à travailler.
Mme Le Roueil ne s’est pas pour autant avouée vaincue. Elle a continué à plaider pour une interprétation erronée des textes ministériels afin d’imposer la fermeture des salons.
La manœuvre était judicieuse, elle savait très bien ce qu’elle faisait : c’est intentionnellement, qu’elle a communiqué par tous les canaux dont elle disposait, argüant que le toilettage n’était pas une activité essentielle et que pour des raisons de civisme sanitaire, les salons devaient fermer.
Elle a pesé de toute son influence auprès des pouvoirs-publics pour que les salons de toilettage soient contraints d’arrêter leur activité. Certains toiletteurs auraient ainsi été contraints de déposer le bilan.
Les éleveurs n’étaient pas concernés par les mesures de confinement. Ils pouvaient continuer leur activité et donc assurer celles de toiletteur. Cherchez à qui profite le crime …
Dans sa croisade pour favoriser les éleveurs au détriment des autres professions Mme Le Roueil n’en est pas restée là, comme à son habitude, elle a usé de son arme favorite : la délation.
Pendant toute la durée des confinements, Mme Le Roueil n’a eu de cesse de dénoncer aux services déconcentrés de l’Etat ou à des maires, les salons de toilettage qui travaillaient. Elle a essayé d’embrouiller les fonctionnaires qui avaient plus important à faire que d’arbitrer les querelles intestines qui opposent les éleveurs dévoués à Mme Le Roueil et le reste des métiers de l’animalerie. Pour cela elle mettait en avant sa lecture erronée des textes, alors que dès le premier confinement c’est celle du SYNAPSES qui avait été validée par les pouvoirs publics.
Il est tout de même paradoxal que la présidente d’une organisation, louvoie pour porter préjudice à ses propres ressortissants, alors qu’elle est sensée les défendre d'autant plus qu'une part importante de son budget de communication provient des salons de toilettages qui, nous le savons, sont très peu à adhérer à son organisation professionnelle.
Le pot aux roses a vite été découvert. Plusieurs salons de toilettage qui se trouvaient poursuivis se sont tournés vers le SYNAPSES pour les défendre. Il s’est avéré que c’est sur des signalements du SNPCC que les services de l’Etat les harcelaient de façon injustifiée. Ici encore le SYNAPSES détient des éléments probants pour l’attester.
Finalement le comble de la pantomime a été atteint lorsque l’une des missives dilatoires émanant du SNPCC a été diffusée sur internet. Devant le tollé général que cela provoquait au sein même de sa « garde rapprochée », Mme Le Roueil s’est fendue d’un communiqué d’excuses maladroit, non pas pour condamner sa propre démarche mais pour regretter que cela se soit su !
-
Maintenant il ne fait plus aucun doute que le SNPCC par l’action de sa présidente, ne défend pas les intérêts des toiletteurs. Cette dernière utilise les moyens du combat syndical de la profession comme un outil de pouvoir pour arriver à des fins toutes personnelles. Elle pratique la délation directement ou plus vraisemblablement par le biais de son organisation.
Elle perpétue son activité nuisible pour nos métiers appuyée par le fervent soutient d’une poignée d’inconditionnels et surtout des subventions dévoyées.
En complotant de façon compulsive contre les différents métiers de l’animal familier Mme Le Roueil tente de créer un nouvel ordre de l’Animalerie ou les éleveurs canins auraient une position dominante. Ce faisant, elle détruit ainsi tout l’écosystème de nos professions. Par ricochet, elle contribue donc à accentuer le déclin de l’élevage canin français lui-même.
Aujourd’hui il est temps que l’ensemble des acteurs qui contribuent à perpétuer les exactions de Mme Le Roueil prennent conscience de leur responsabilité. Dans la véritable tempête que traversent nos entreprises il n’est plus possible de laisser un trublion de la sorte semer la perturbation dans nos métiers.
-
On ne peut pas tout tolérer d’une amie qui nous veut du bien, même si elle prétend savoir ce qui est bon pour vous.
Pierre DALSTEIN
Professionnel des métiers de l'animal de compagnie
Vice-président et co-fondateur du SYNAPSES
Date de dernière mise à jour : 22/12/2020