Interdiction vente d'animaux
Ce vendredi 29 octobre 2021, Loïc Dombreval, initiateur et rapporteur de la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale était l'invité de l'émission "Le téléphone sonne". J'ai pu lui poser la première question, fondamentale pour certains acteurs de notre branche professionnelle.
Pour le cas où le député aurait eu des faiblesses, une représentante de One voice veillait. Cette dame prétend que le Sénat à succombé aux lobbies, mais qu'est Once voice sinon un lobby ?
Concernant cette association au financement obscur, vous trouverez ci-dessous des éléments factuels et les professionnels seront ravis de prendre connaissance de la rémunération de sa présidente (dernière page des comptes 2019), bien supérieure à ce au revenu que peut retirer de son activité un chef d'entreprise qui lui à risqué ses propres capitaux.
Il ne fallait pas s'attendre à un miracle, une fois ma question posée - et à laquelle il n'a pas vraiment répondu - je n'ai pas eu la possibilité de répliquer aux âneries débitées par le député, faites de poncifs, de comparaisons douteuses et surtout d'un total mépris pour ce que nous représentons, je vais détailler, mais à titre liminaire je tiens à préciser que Comparaison n'est pas raison.
Ce qu'a dit le député | Ma réponse |
Sens de l'histoire |
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D'autres pays l'ont fait |
Oui.
Contrairement aux propos de Dombreval :
C'est avec mépris que la député qualifie de pays de l'Est des Etats de l'Union européenne que rien ne permet, objectivement, de distinguer des pays signataires du Traité de Rome. Tout au plus pourrait-il arguer du caractère non indemne de la rage. Or, outre la Finlande et les Pays-Bas, aucun état de l'Union n'est réellement indemne de cette maladie, la France est ainsi un territoire sous surveillance. Le poids de l'histoire est riche d'enseignements. J'en retiens l'expérience emblématique de la prohibition alcoolique instituée en 1920 par le 18ème amendement à la constitution des USA. Cette mesure suscitée par des ligues de vertu et certaines églises américaines, entendait lutter contre les violences conjugales. On sait ce qu'il est advenu : violences, assassinats, corruption, économie souterraine, etc. Bref, un bilan tellement désastreux que la prohibition est abandonnée en 1933, non sans avoir enrichi certaines familles, et non des moindres ! |
Toutes les organisation professionnelles ont été consultées | Non, et c'est une habitude. Les parlementaires choississent leurs interlocuteurs et notre demande d'audition n'a pas été retenue. Les lecteurs pourront se rendre compte du manque de diversité des organisation ou personnes entendues notamment dans le Rapport d'information sur la protection du bien-être animal au sein de l’Union européenne (1.18 Mo) dont le rapporteur est la députée Typhanie Degois. |
Des chaînes y ont déjà renoncé |
Oui, mais quelle en est la raison ?
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Vote très majoritaire à l'assemblée nationale |
C'est inexact. L'amendement interdisant la vente d'animaux en animaleries avait été rejeté en commission. Un amendement similaire a été réintroduit en séance publique lors de la discussion article par article et adopté par 77 parlementaires présents. Certes, le texte final a-t-il été adopté majoritairement mais au Sénat l'article réécrit a été adopté par plus de 300 parlementaires. |
Le "traffic" |
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Les gens le demandent |
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Concernant les autres animaux |
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Rôle de la prétendue "Protection animale"
Malgré les casseroles que traine certaines, et non des moindres, associations et fondations dites de protection animales, celles-ci ont un rôle central dans les affaires qualifiées de "traffic" par le député. (Voir ci-dessous Les méfaits de la "protection animale").
D'une façon générale, la loi assimile tout litige, toute contestation, tout dysfonctionnement, tout manquement même mineur, bref, toute affaire mettant en cause un animal comme étant constitutive de maltraitance animale. |
Je vais en évoquer plusieurs, qui sont emblématiques sachant, bien entendu, que je dispose de tous les éléments de preuve.
1. Un éleveur qui a également une activité commerciale est dénoncé par une APA et poursuivi pour :
- Echanges intracommunautaires d'animaux vivants ... non conformes aux conditions sanitaire ou de protection
- Tromperie sur la nature, la qualité substantielle, l'origine ... d'une marchandise
- Emploi de salarié sans respect du repos hebdomadaire
- Exécution d'un travail dissimulé
Quatorze parties civiles dont deux APA sont présentes dans cette affaire. Le vétérinaire, co-accusé n'ayant pas supporté l'atteinte à son honneur et à sa réputation, s'étant suicidé après une détention provisoire. La Cour d'appel a relaxé l'éleveur des trois premiers chefs d'inculpation, demeure une condamnation pour travail dissimulé, infraction de droit commun. Les parties civiles sont déboutées et les constitutions de partie civile des deux APA sont déclarées irrecevables.
Bilan : huit années de procédure pour une relaxe.
2. Deux éleveurs sont dénoncés par une APA et poursuivis pour 10 chefs d'inculpation parmi les plus infamants, avec saisie de 48 animaux. Le tribunal de première instance, sachant qu'il n'a pas été interjeté appel, a ordonné l'annulation de la procédure et la restitution des animaux après deux années de procédure pour le motifs suivants :
- Perquisitions illégales ;
- Procès verbaux entachés d'incohérences de dates et d'horaires ;
- Pour leurs interrogatoires, les mis en cause n'ont pas été placés dans des conditions loyales et régulières.
La SPA est condamnée à restituer les animaux sous astreinte journalière de 50 €.
3. Un éleveur est dénoncé par une APA pour mauvais traitements prétendus à l'encontre de ses animaux. Le juge de première instance ordonne la relaxe, les faits poursuivis n'étant pas constitués. L'APA intente une action pour mettre en cause la responsabilité de l'Etat.
La juridiction suivie déboute cette APA au motif qu'elle a participé à la procédure en tenant la plume du juge d'instruction.
4. La détentrice de chihuahuas qui doit être hospitalisée confie la garde de ses animaux à un ami. Celui-ci s’affole lorsqu’une lice tombe malade et appelle deux associations de protection animale. Ces dernières, malgré que le vétérinaire requis ait constaté le bon état des autres chiens, déclarent les chiens maltraités et s’en saisissent sur consignes d’un adjoint au maire. Les associations ont refusé de restituer les chiens au retour d’hôpital de leur propriétaire.
La justice saisie a reconnu les APA coupables de voie de fait et les a condamnées à lui verser 30.000 € à son propriétaire à titre de dommages et intérêts et 2.000 € au titre de l’article 700.
A l'éclairage de ces quelques exemples, il est urgent que pouvoirs publics et donateurs de bonne foi aient conscience de l'impéritie et des turpitudes de certaines APA parmi les plus interventionnistes et remontées contre toute activité en lien avec les animaux - et pas uniquement de compagnie - dérives observées par la Cour de comptes à de nombreuses reprises. Dans cet ordre d'idées je tiens à signaler que le gouvernement australien venait de prendre une importante décision en retirant aux associations dites de protection animales, les avantages fiscaux de ces organisations dès lors qu'elles usent de moyens violents ou illégaux pour aboutir à leurs fins.
Le député feint d'ignorer les graves critiques ou manquements émis par la Cour des comptes envers plusieurs de ces associations ou fondations.
A l'aide de ces quelques exemples on voit à qui le député Dombreval accorde du crédit. Je n'aurais pas la prétention de croire que tous les acteurs de la filière sont des anges, mais globalement se ne sont pas les démons qu'il stigmatise. Si les affaires étaient si simples à juger, pourquoi des durées supérieures à sept années pour que la justice n'audience une première instance ?
Quelques anecdotes personnelles
1 | Il y a une quinzaine d'années, je participais à un colloque portant sur les animaux de compagnie, organisé dans les locaux de l'Assemblée nationale. Bien entendu tous les acteurs concernés étaient présents (administration centrale, parlementaires, syndicats et associations professionnelles, associations et fondations dites de protection animale, etc.). Un déjeuner avait été prévu dans un restaurant à proximité, sur un menu fixe choisi par l'organisation. J'étais à la même table que le président d'une importante association de protection animale qui, tout comme moi, a apprécié le foie gras servi à tous les convives. Ce n'est qu'après les protestations de bénévoles d'APA servis moins rapidement dénonçant qu'un tel plat puisse être servi, que ce président s'en est offusqué, ne finissant pas la bouchée restante pour réclamer un plat de substitution. |
2 |
En 2009, le directeur général d'une chaine d'animaleries avait fait le choix, pour de mauvaises raisons non assumées, de ne plus avoir de rayon reptiles dans ses magasins. Il a reçu un jour l'appel téléphonique de son actionnaire qui lui disait vouloir acquérir un serpent ou un lézard, ma mémoire me fait défaut sur ce détail. |
3A |
Sur dénonciation d'APA et de tiers, un éleveur a été victime d'une procédure illégale de flagrance au cours de laquelle 63 animaux déclarés en surnombre malgré les retards pris par l'administration préfectorale.
Les éléments de défense des vétérinaires sont consternants et la méconnaissance de de la réglementation alors invoquée délirante quand on sait que les attestations et certifications de ces professionnels sont requises dans toute procédure. |
4 | Un de nos adhérents est régulièrement contacté par une APA locale pour que celui-ci puisse lui procurer des animaux de réforme, c'est à dire trop âgés pour pouvoir être vendus dans de bonnes conditions financières, afin de combler le manque d'animaux à proposer à l'adoption dans son propre refuge. |
Réglementation dans d'autres pays
Réécouter l'émission
Les méfaits de la "protection animale"
Qui est Luc Ladonne ?
Après une carrière dans des entreprises à dominante juridique et financière, il a repris l'animalerie familiale à la fin des années 1990. Il s'est engagé dans une organisation professionnelle dans le domaine de l'animalerie, dont il a été l'élu, puis le Secrétaire-général salarié pendant 10 ans.
Il a participé à de nombreux colloques et conférences, tant nationaux qu'européens ou internationaux ayant trait au commerce des animaux, à leur transport ainsi qu'à leur bien-être.
En désaccord avec la ligne politique nouvellement prise par cette organisation professionnelle, il l'a quittée pour créer le SYNAPSES en 2011, organisation indépendante de toute structure commerciale et pour une défense des intérêts des seuls professionnels du secteur.
Il est l'auteur d'un ouvrage sur les poissons d'aquariums et les animaux aquatiques et a été chargé de cours pour l'Ecole nationale des services vétérinaires.
Il est agréé pour la formation au certificat de capacité pour les animaux d'espèces domestiques et a dispensé cette formation pour l'aspect réglementaire.
Actuellement, il est Président de la SAS Marine Life et membre suppléant formation spécialisée dite "de la faune sauvage captive" de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites de Paris et a procédé, pour le compte du SYNAPSES, à la nomination du membre titulaire. Il est également fondateur et Président de l'Institut d'élevage et de conservation génétique du Berger de Savoie - ICBS, association créée en 2018 pour la sauvegarde de cette race de chien primitif.
De 2001 à 2011 il a été membre chef de file du secteur professionnel dans les instances de la négociation collective de la branche Fleuristes, vente et services des animaux familiers. A ce titre, il a été membre :
- de la Commission mixte paritaire (CMP)
- de la Commission paritaire nationale de l'emploi et de formation professionnelle (CPNE-FP)
- de la Commission paritaire d'interprétation et de conciliation
- de la Commission paritaire nationale de santé au travail et prévention des risques professionnels (CPNSTRP)
Il a, en outre, été Président de la Section professionnelle paritaire de l’Animalerie (SPP) ainsi que Vice-Président de l'Association pour le développement du paritarisme des fleuristes et animaliers (ADPFA)
?De plus, par décisions ministérielles il a, notamment, siégé dans les instances suivantes au titre de l'organisation professionnelle qu'il dirigeait :
- Comité consultatif de la santé et de la protection animales (CCSPA),
- Commission nationale consultative pour la faune sauvage captive, formation d'étude (CNCFS),
- Comité interministériel de concertation CITES et métiers d'art (CICCMA),
- Commission nationale de suivi des rencontres "Animal et société",
- Commission nationale des médicaments vétérinaires (CNMV),
- Commission nationale d'identification (CNI).
Pour la branche professionnelle il a élaboté et participé à la négociation de l'accord dérogatoire aux délais de paiement ayant abouti à la signature du Décret n° 2009-860 du 8 juillet 2009 portant dérogation aux dispositions relatives aux délais de paiement dans le secteur des animaux de compagnie.
Il a, notamment, au titre de la profession, agi auprès de l'administration centrale et la représentation nationale, Assemblée nationale et Sénat, afin de maintenir la dérogation de distribution des antiparasitaires externes prévue par l'article L.5143-2 du Code de la santé publique.
Dans le cadre de ses activités professionnelles il a été l'invité d'émissions de radio ou de télévision et a rédigé ou collaboré à la rédaction d'articles pour la presse spécialisée (Animal distribution, Animalerie magazine ou Vétitude).
Il a été producteur de documentaires d'entreprises et de films à visée historique.
Enfin, il est membre du CEDAP, le Centre d'études des Directeurs d'Associations Professionnelles, organisation dont il a été administrateur de 2009 à 2012, et gérant de sa filiale OP Services.
Date de dernière mise à jour : 03/11/2021